Pourquoi infliger un incinérateur à l’île de beauté ?

Pour résoudre le problème du traitement des déchets en Corse, a été approuvé en décembre 2002 le Plan interdépartemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PIEDMA).

Parmi les solutions décidées par le PIEDMA, a été "retenu le traitement thermique avec récupération d’énergie de tous les déchets ménagers et assimilés qui ne peuvent faire l’objet d’une valorisation matière ou biologique", avec "recours à une unité régionale de traitement thermique avec valorisation énergétique".

A l’état actuel, cette solution se traduirait par l’incinération des déchets (d’autres solutions techniques existant, plus ou moins au stade expérimental, mais non appliquées dans la pratique au niveau industriel).

Bien que le président du syndicat chargé de mettre en oeuvre la valorisation des déchets en Corse (le Syvadec) ait affirmé à l’été 2007 que le projet de l’incinérateur était définitivement abandonné, le tout dernier projet du Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC), daté de juin 2008, qui sera présenté par l’exécutif aux élus de l’île, maintient la référence, en matière de déchets, au PIEDMA. Or, tant que ce dernier ne sera pas modifié, le projet de "traitement thermique" des déchets (et donc d’un incinérateur) restera toujours d’actualité. Ecoutons l’interview éclairante de Marie-Dominique Loye-Pilot, maître de conférences (aujourd’hui à la retraite) à l’Ecole Normale Supérieure et porte-parole du Collectif contre l’incinération des déchets en Corse. Propos recueillis par Enrico Porsia


Voir en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=Be8...