La seconde pétition pour la révision du Plan de gestion des déchets

Cette seconde pétition en ligne depuis le 8 février 2008 a recueilli 1587 signatures électroniques et parallèlement 1272 signatures manuscrites, au 11 juillet 2008.

A cette date l’Assemblée de Corse, réunie à huis clos en commission élargie, s’est prononcée pour l’abandon de l’incinération et de la thermolyse, pour de nouvelles orientations et pour faire évoluer les plans de gestion des déchets. Le dossier des déchets doit être réétudié à la rentrée 2008.

30 octobre 2008 - Une décision a été prise par l’Assemblée de Corse : le principe de la révision du plan des déchets ménagers (Piedma) et du plan des déchets industriels et spéciaux (Predis) est adopté en séance à l’unanimité.

Le projet de Padduc, Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse, publié en juillet 2008, est actuellement en débat avant son adoption par l’Assemblée de Corse. En matière de déchets ménagers, il fait toujours référence au plan de 2002, c’est à dire la mise en place d’une UVE, unité de valorisation énergique unique et la priorité donnée à la voie ferrée pour le transport des déchets destinés à alimenter l’UVE en question.

Mars 2009 : Le projet de Padduc amendé prévoit toujours l’incinérateur.

Voir la rubrique "Le projet pour la Corse" et signer la pétition contre Ce projet de Padduc sur le site : http://cll-corse.org/

PETITION POUR LA REVISION DU PLAN D’ELIMINATION DES DECHETS


ET L’ABANDON DEFINITIF DE L’INCINERATEUR

L’annonce de l’abandon de l’incinérateur pour traiter les déchets ménagers en Corse, faite le 31 juillet 2007, aurait dû être suivie rapidement de la mise en conformité du texte qui l’avait planifié, à savoir le PIEDMA (Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets ménagers et Assimilés). Ce plan a été voté par les Conseillers de l’Assemblée de Corse en novembre 2002 et approuvé par arrêté préfectoral un mois plus tard.

Depuis cette annonce, la révision du plan n’est pas envisagée

En application du Piedma, le Syvadec (Syndicat pour la Valorisation des Déchets de la Corse) a adopté le 7 juillet 2006 une filière globale de traitement des déchets pour 25 ans : déplacement au centre de l’île (vallée de Ponte Leccia/Canavaggia) de tous les déchets de la Corse vers une Unité de Valorisation Energétique par procédé thermique (UVE), c’est à dire vers un incinérateur.

Dès la mi-août 2007 les décideurs en charge de ce dossier ont cherché à faire croire qu’il n’y avait pas d’incinérateur dans le Piedma. Le 25 octobre 2007 à l’Assemblée de Corse, un rapport relatif au traitement des déchets, qui confirmait le principe d’une seule UVE régionale, était proposé au vote des conseillers territoriaux.

L’incohérence entre les discours et les actes doit être dénoncée

Cette obstination à ne pas vouloir réviser le Piedma ne risque-t-elle pas de mener la Corse vers une crise « à la napolitaine » ? Les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets dans notre île ? Allons-nous continuer à enfouir près de 90 % des déchets ménagers ? Lorsque les sites d’enfouissement seront saturés, ou avant, l’incinération nous sera imposée, au prétexte de sauver la situation.

Si l’incinération est abandonnée, il faut un autre traitement.


La question des déchets n’est pas réglée !

Le Collectif contre l’incinération des déchets en Corse, soucieux de faire évoluer ce dossier et afin de susciter le débat sur les nouveaux choix indispensables, a réalisé une étude et diffusé ses propositions alternatives à tous les élus de l’Assemblée et à diverses personnes intéressées par cette question.

Ce débat est extrêmement urgent en raison du retard accumulé et n’empêche pas de réaliser la partie du Piedma qui fait consensus, notamment les centres d’enfouissement prévus au plan pour la période transitoire. La révision doit porter sur la nature et le nombre des installations de traitement.

Tant que le Piedma n’est pas révisé, il a force de loi


et l’Etat est fondé à le faire appliquer

Rappelons que la technique dépassée de l’incinération présente des risques pour la santé et l’environnement et ne supprime pas les décharges. C’est la solution la plus coûteuse du fait de la centralisation des déchets et de la surcapacité des usines. Son impact sur le réchauffement climatique est considérable : une tonne de déchets brûlés dégage une tonne de gaz à effet de serre. Enfin, elle va à l’encontre de toute politique efficace de réduction des déchets, de tri, de recyclage et de compostage, dont la priorité a été réaffirmée dans les orientations du Grenelle de l’environnement.

Le développement durable est dans tous les discours,


passons aux actes !
Pour que l’incinération soit réellement abandonnée, pour mettre en oeuvre des modes de traitement innovants et adaptés à la situation géographique et économique de la Corse, nous demandons que le PIEDMA soit révisé sans plus tarder.

Documents joints