CORSICA SERA 31 juillet 2007 :
Après des mois de débats et de polémiques "Il n’y aura pas d’incinérateur pour le traitement des déchets en Corse", c’est ce qu’a déclaré aujourd’hui à Corte François Tatti, le président du Syvadec, le syndicat chargé de définir comment traiter les déchets, a été reconduit dans ses fonctions. Le Syvadec doit maintenant trouver une solution.
Frédéric Danesi, Jean Luc Leccia :
"Pas d’incinérateur, ni ici, ni ailleurs !", cette formule martelée pendant plusieurs mois par le Collectif anti incinération, a finalement été entendue par les responsables du syndicat de valorisation des déchets ménagers de Corse.
François Tatti, reélu ce matin à Corte à la présidence du syndicat, a confirmé qu’il écartait la technique de l’incinération.
Explications de François Tatti :
"Le travail que nous avons conduit nous permet de considérer que les pistes alternatives sont extrêmement sérieuses et préférables pour la Corse.
2e point : C’est qu’il y a au plan national des mouvements, je dirais de défiance envers l’incinération, y compris d’ailleurs au plan des autorités, il y a une réserve parce que il y a des scientifiques qui effectivement considèrent que ce procédé n’est pas parfaitement d’une innocuité totale.
3e point : Effectivement il y a aussi la contestation populaire, il y a la défiance y compris de la part de personnes qui n’étaient pas engagées, ni politiquement ni dans des associations."
Après une période d’études qui a conduit les membres du Syvadec aux quatre coins de la France, à la découverte de différentes techniques pour le traitement des déchets, le syndicat entre aujourd’hui dans une phase beaucoup plus concrète et compte sur l’ensemble de la population pour trouver une solution.
Les membres du Collectif contre l’incinération sont prêts à apporter leur soutien mais pas dans n’importe quelles conditions.
Marie Dominique Loÿe, membre du collectif anti incinération :
"On enjoint les gens à rejoindre le Syvadec, alors qu’on ne sait toujours pas ce qu’on va faire. Donc je trouve que à l’heure actuelle c’est quand même un peu une escroquerie de demander aux gens de s’engager sans qu’on ait définit clairement ce qu’on va faire. Et le Syvadec pendant un an qu’est-ce qu’il a fait ? Il a dit qu’il avait fait quelques études mais pas beaucoup. Pour l’instant nous on a travaillé, on a préparé un plan alternatif et on espère que effectivement on s’engagera sur des choses concrètes, chiffrées et pas demander un blanc seing aux gens"
Reste désormais à trouver une solution qui fasse l’unanimité. La polémique n’est peut-être pas complètement consumée...
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