Le 31 juillet dernier le Président du Syvadec, M. François Tatti, annonçait à tous les médias l’abandon du projet d’incinérateur.
Dès le 16 août, au cours d’une interview accordée à RCFM, il déclarait à l’antenne :
« …à l’heure actuelle nous ne demandons pas la révision du PIEDMA (…).
Le PIEDMA n’a jamais prévu d’incinération (…) »
Le PIEDMA est le Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de Corse. Voté en 2002, il a force de loi. Il prévoit le traitement thermique des déchets de toute la Corse dans une seule unité de valorisation énergétique (UVE), c’est à dire un incinérateur. Il reste applicable jusqu’à sa révision à l’initiative de la Collectivité territoriale de Corse, qui en a seule la compétence.
Si le PIEDMA ne prévoyait pas d’incinérateur, pourquoi déclarer l’abandonner ?
A quelle stratégie correspondent ces déclarations contradictoires du président du Syvadec ? Cette annonce est-elle destinée à démobiliser la population en période électorale et à rassurer les élus des collectivités qui n’ont pas encore rejoint le nouveau Syndicat « de réalisation » ?
Les 10 000 signataires de la pétition, les membres du front commun, élus, responsables d’associations, syndicats, groupements professionnels, le collectif de médecins, les scientifiques et nombreuses personnalités, tous opposés à l’incinération, ne se contentent pas d’une valse hésitation et veulent des actes. Ils attendent du Syvadec et de l’Assemblée de Corse le vote de motions claires abandonnant l’incinération.
D’autres techniques non polluantes existent. Notre plan alternatif le démontre et prouve qu’elles sont moins chères et créent plus d’emplois. Pour mettre en œuvre des solutions alternatives à l’incinération, il faut impérativement réviser le PIEDMA, sur la question du type et du nombre d’installations de traitement des déchets.
POUR EN SAVOIR PLUS, consulter la rubrique : Le PIEDMA