L’impact sanitaire des particules atmosphériques émises par la combustion du fioul lourd et des déchets

Le Collectif contre l’incinération des déchets a co-organisé les 15 et 16 janvier 2010, en partenariat avec les associations Aria Linda, A Sentinella, le Garde et U Levante, deux conférences débat sur l’impact sanitaire des particules atmosphériques émises par la combustion du fioul lourd et des déchets.

Voir le compte rendu, les photos et diaporamas sur le site Aria Linda

http://www.arialinda-asso.com/index.php/2010/01/16/368-impact-sanitaire-de-la-pollution-il-ne-s-agit-pas-d-un-risque-c-est-une-realite

Deux membres actifs du RES Réseau Environnement Santé étaient invités :

Gilles Nalbone, Directeur de recherches INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) à Marseille,
Francis Glémet, Pharmacien industriel, Président de la CNMSE (Coordination Nationale Médicale Santé Environnement)

L’Homme inspire en moyenne 15m3 d’air par jour. Dans les grandes villes et zones industrielles, l’atmosphère contient des polluants comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques, de l’ozone, du benzène, les oxydes d’azote (NOx,) le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2)... et des particules solides (PM pour « Particulate Matter ») qui apparaissent comme les plus dangereuses pour la santé. Toute source de combustion génère des microparticules dont la toxicité tient d’une part à leur composition chimique elle-même dépendante du type de combustible (incinération des déchets, diesel, fioul lourd, gaz, essence...) et d’autre part à leur taille (fine PM10 et ultrafine PM2.5), les plus fines offrant aux tissus biologiques une plus grande surface de contact réactive.

Gilles Nalbone est intervenu plus spécialement sur les risques cardiovasculaires et respiratoires liés à l’inhalation des microparticules issues de la combustion.
Francis Glémet a abordé notamment la surconsommation de médicaments antibiotiques et antiasthmatiques autour de l’incinérateur de Lunel Viel, à partir des données d’une enquête menée par la CPAM de Montpellier.

Les associations organisatrices ont replacé le sujet dans le contexte local. En effet 2010 sera une année cruciale pour la Corse. Les choix qui seront faits cette année dans les dossiers importants des déchets et de l’énergie peuvent avoir de lourdes conséquences sanitaires et environnementales.

Pour le traitement des déchets, l’hypothèque de l’incinérateur n’est malheureusement pas levée. Pour le renouvellement des centrales thermiques, l’option fioul lourd nous entraînerait de nouveau pour 30 ans de pollution.


Voir en ligne : http://www.arialinda-asso.com/index...

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