Le 25 octobre 2007, l’ordre du jour de la session de l’Assemblée de Corse prévoyait un accord cadre pluriannuel 2007-2013 entre la Collectivité Territoriale de Corse et l’ADEME, portant sur le cofinancement d’actions dans les domaines de l’environnement, de la maîtrise de l’énergie et du développement durable.
Dans le rapport de présentation de ce document de plus de 80 pages, soumis aux conseillers, on pouvait lire, au volet traitement des déchets : « En ce qui concerne l’UVE qui sera réalisée (…), il est aujourd’hui acquis qu’il s’agira d’une seule unité suivant le PIEDMA » ; plus loin : « (…) pendant la période transitoire de 8 à 10 ans, le temps de réaliser l’UVE régionale »
Rappelons qu’une UVE est une unité de valorisation énergétique, appellation destinée à camoufler l’incinérateur prévu au PIEDMA (Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de Corse), qui est la loi en matière de déchets depuis 2002.
Sous couvert d’un cofinancement ADEME/CTC, les conseillers de l’assemblée de Corse auraient revalidé l’incinérateur !
Certains conseillers de l’Assemblée ont soulevé ce point. Une polémique a suivi, révélant la volonté clairement affichée par plusieurs élus territoriaux de doter la Corse d’un incinérateur régional. Finalement le rapport litigieux a été retiré…
Cela confirme sans équivoque que l’annonce de l’abandon du projet d’incinérateur faite le 31 juillet 2007 était une pure manœuvre, destinée à endormir la population et les élus. La démonstration est faite que les décideurs refusent toujours de réviser le PIEDMA et qu’ils souhaitent insidieusement l’appliquer tel quel.
C’est une tromperie délibérée !
Il s’agit d’une tromperie délibérée pour les élus que l’on sollicite avec insistance pour rejoindre le Syvadec (syndicat régional de valorisation des déchets ménagers de Corse). En l’état actuel et malgré les discours, ce syndicat qui se veut régional, n’a d’autre projet que de construire le méga incinérateur pour brûler 160 000 tonnes de déchets par an*. L’adhésion au Syvadec serait quasi irréversible et validerait le principe de l’incinération pour 20 ou 30 ans.
Face à ce mensonge planifié, les citoyens doivent être pleinement informés et en tirer les conséquences. »
*La gestion des déchets est un lourd problème pour toutes les communes de Corse, mais le choix de l’incinérateur, porté par une partie des conseillers territoriaux et le Syvadec, est la pire des solutions. C’est la plus coûteuse, elle aurait des conséquences désastreuses pour la santé et l’environnement encore préservé de notre région.