Le 2 juillet 2009 l’AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) a rendu son avis sur le lien entre cancer et environnement.
"La pollution de l’environnement est directement montrée du doigt dans l’incidence des cancers, ce qui vient contrebalancer l’avis de l’Académie de médecine qui avait tendance à minimiser l’effet de l’environnement" a dit le directeur du Cniid, qui a assisté à la restitution où les rares industriels présents (EDF, Renault) ont fait profil bas. Il faut savoir que cet avis arrive après un travail de titan de l’INSERM qui avait sorti un rapport de plus de 900 pages en octobre 2008.
Comme l’a dit le Directeur de l’AFSSET (sur le ton de l’ironie) : "Avec la pollution de l’air, c’est 100% de la population qui est exposée et c’est difficile de substituer l’air et de ne plus le respirer". Il a notamment parlé des particules fines dont l’effet cancérogène est avéré (Lire le document de Gilles Nalbone sur les particules fines et ultrafines émises en quantité importante -mais non contrôlée- par l’incinération notamment).
Pour les risques non avérés de certaines molécules, il est essentiel de ne pas attendre d’avoir de preuves de toxicité : le principe de précaution doit s’imposer.
Pour l’AFSSET, près des 2/3 des cancers ne sont pas expliqués et la mise en place de biomarqueurs est recommandée. De même, ils ont insisté sur la faiblesse des registres des cancers au niveau local, dénoncé collectivement depuis longtemps par des associations, des scientifiques ou des médecins.
On pourrait rajouter la rétention par les autorités des données liées à la santé publique (cf la DRASS sur la pollution à l’Etang de Berre).
Une juge d’instruction présente (TGI de Paris) n’y a pas été par quatre chemins : elle a directement mis en cause les lobbies industriels dans les contentieux juridiques liés au question sanitaires.
Lire le communiqué de presse sur le site de l’AFSSET ou le fichier pdf joint.